Concours CLIMAX PARIS

Hydrique : Qui est relatif, qui a rapport à l’eau en tant que corps.

Nous avons choisi d’explorer l’eau dans l’espace public en tant que corps à part entière.

Impression

ENERGIE POPULAIRE
Ce ne sont plus des machines qui agissent sur les éléments naturels mais la force de l’énergie populaire. Chacun devient acteur de son quartier, pompe l’eau, participe à son stockage, en récupère les bienfaits. L’eau sert à arroser les plantations, à nettoyer les rues alentour. L’architecture met en relation les riverains avec leur quartier. Chaque espace public est conçu avec les citoyens, à partir d’une charte écologique et géré par une association de quartier.

L’architecture répond à sa mission d’intérêt public.

ATMOSPHÈRE HYDRIQUE (la révolution post Belgrand)
Notre proposition installe un nouveau paysage, une nouvelle nature qui construit du lien et de la technique alternative au « tout tuyau ». L’époque de Belgrand est dépassée, Paris doit montrer l’exemple : exposer au grand jour les éléments naturels.

Il s’agit d’une atmosphère à la fois nostalgique et prospective :

• l’eau est visible dans tous ses états,
• l’eau est déplacée par la force kinesthésique,
• la place devient le lavoir, le puits,
• le réseau laisse apparaître le parcours de l’eau,
• l’homme retrouve une place au milieu des éléments naturels,
• l’eau est plus qu’un élément, c’est un corps qui agit dans la ville,
• l’architecture expose les corps naturels sous forme d’un paysage hydrique.

TEPOP_2015_atmosphere_hydrique_detail_stocker_pomper TEPOP_2015_atmosphere_hydrique_detail_filtrer TEPOP_2015_atmosphere_hydrique_detail_energie TEPOP_2015_atmosphere_hydrique_detail_balancoire3 TEPOP_2015_atmosphere_hydrique_detail_balancoire2 TEPOP_2015_atmosphere_hydrique_detail_balancoire1

 

LES JEUNES DU GRAND PARIS

[two_third]Pour qui construit-on la métropole du Grand Paris si ce n’est pour les futures générations, pour les jeunes d’aujourd’hui, et, notamment pour les jeunes des quartiers populaires ?

Peut-on faire le pari que dans la métropole du Grand Paris, chacun trouvera sa place, que les habitants des quartiers populaires auront la parole ?

La solidarité territoriale et intergénérationnelle représente le préalable à l’édification d’une métropole écologique de l’après-Paris. Elle se construira à partir d’une véritable dynamique démocratique et d’une mise en partage de certains objectifs: valoriser le déjà-là, transformer le local et l’ouvrir au métropolitain, palier à l’isolement de certains territoires, assurer l’équité spatiale…

 

LES JEUNES DES QUARTIERS POPULAIRES À LA DOUBLE PEINE

Ce sont les jeunes des sites prioritaires franciliens qui accumulent les inégalités, subissant une double peine : difficulté d’accès à l’emploi et enclavement de leur lieu de résidence. Pourtant, les jeunes sont les grands absents des instances de décision, aussi bien locales, départementales que régionales.

Depuis la fin des années 1990, les inégalités territoriales se renforcent sur le territoire francilien.

 

TERRITOIRES A L’ECART

Les territoires à l’écart du système métropolitain sont les Quartiers Politique de la Ville situés en dehors du périmètre d’accessibilité de 1km autour des gares actuelles ou futures.

 

REVENUS

Les jeunes de 15 à 24 ans sont les premiers touchés par ces inégalités, dans la mesure où ils dépendent beaucoup plus des services publics (systèmes éducatif et transports)

15% des jeunes franciliens de moins de 18 ans vivent sous le seuil de pauvreté 25% en 93), 12 % des 18-29 ans, (20% en 93) (contre 8% des 30-64ans et 4% des plus de 65ans)

 

LA RÉGION ILE DE France, TERRITOIRE CENTRAL DE LA POLITIQUE DE LA VILLE

58 des 200 quartiers nationaux , 2 millions d’habitants, 4 milliards d’euros.

 

 

4 QUARTIERS POPULAIRES COMME TERRAIN D’EXPÉRIMENTATION :

4 situations métropolitaines contrastées permettent de questionner des quartiers populaires de morphologies différentes, du plus dense au plus dispersée, du cœur d’agglomération aux zones rurales.

Ces quartiers populaires sont repérés à travers leur réseau associatif réunissant des groupes de jeunes déjà impliqués dans leur quartier (conseils municipaux de jeunes, associations innovantes, entraide, développement artistique, collectifs, blogs, radio locale…).

Ces sites sont démonstrateurs de situations franciliennes en termes de rapport à la nature, de proximité aux services, d’organisation des formes bâties, de révélateurs de l’histoire urbaine. Ils révèlent la diversité francilienne, et la longue histoire de leur appartenance à un même territoire.

Paris – Porte de Montreuil

La Courneuve « 4000 nord »

Créteil : Montmely

Nangis : la mare au curé + le pavillonnaire

 

COMMENT SE SENTIR DANS LA MÊME MÉTROPOLE QUAND ON VIT À PARIS OU À LA COURNEUVE ? COMMENT SE SENTIR ÉGALEMENT MÉTROPOLITAIN QUAND ON VIT EN VILLE NOUVELLE OU À NANGIS?

DES QUARTIERS POPULAIRES COMME TERRAIN D’EXPÉRIMENTATION : 3 COMMUNES EN SITUATIONS DE DÉCROCHAGE

  • OUVRIERS

La Courneuve, 19.5% Nangis 16.5 %

  • REVENUS NETS DÉCLARÉS MOYENS

La Courneuve 14500 , Nangis 20 500, Paris 20° 24 000

En comparaison : Paris capitale 40 700, Région ile de France 32 500

  • CHOMAGE

La Courneuve 25,6%, Nangis 16,9%, Paris 20° 14.5%

  • EDUCATION 18-24 ans Scolarisés

La Courneuve 46.3%, Nangis 34.4%[/two_third][one_third_last]BMCA_GP_ ACCESSIBILITE 1KM autour des gares BMCA_GP_ JEUNES ET QPV AU DELA 1KM GARES BMCA_GP_ TERRITOIRES A L'ECART BMCA_Region_Les jeunes et les lineaires commerciaux BMCA_Region_Les jeunes et les quartiers prioritaires BMCA_Region_Les jeunes et les supermarchés BMCA_Region_Les jeunes et morphologie des espaces batis BMCA_Region_UC les plus pauvres et QP[/one_third_last]

 

METROPOLE DES SMALL ACTS

Toute cette énergie populaire locale constitue une matière de projet innovante, créative.
Ces micro lieux doivent être de véritables détectives culturels, environnementaux et spatiaux en révélant de nouvelles possibilités, de nouvelles synergies.
Ainsi un toit n’est plus une simple couverture mais devient aussi un réservoir d’eau pluviale, un poteau capte et distribue de l’énergie, un garde corps devient un jardin vertical, le sol devient fertile ou producteur d’électricité. La grammaire architecturale est donc revisitée.
Tous ces micro-lieux deviennent autant de surfaces productives qui offrent de nouvelles possibilités, autant de small acts réinventant l’art de vivre dans ces quartiers sensibles et dans la métropole du grand Paris.

JUSTICE SPATIALE ?

Si les villes globales sont en situation de marasme, et que la question sociale est sur le point de modeler la ville, ne serait-ce que partiellement, alors cette approche de nouveaux types d’architecture, de nouveaux bâtiments et d’environnements bâtis, est très intéressante. le nouvel avant-garde des mouvements sociaux va totalement remodeler nos villes et nos bâtiments et cela va constituer un véritable défi parce que personne dans le monde de l’architecture n’est prêt à cela. La question d’une application pratique de la justice spatiale ne s’est pas réellement attaquée à cette problématique pour l’instant. Elle demeure la question essentielle de l’architecture et de l’urbanisme à l’heure actuelle. La question est sociale par ce que le reste est en faillite: crise financière, limites du modèle de croissance économique, de la financiarisation.» (saskia sassen 2014)

ENERGIE POPULAIRE from Brès + Mariolle on Vimeo.

 

LES GRANDS PROJETS SONT ILS LA SOLUTION ?

Un grand projet n’est pas solidaire, il ne peut pas l’être. Cela nous ramène à l’éthique de la construction, et l’alternative à l’utilisation de plans directeurs… cela revient à semer des graines dans différents endroits. Cela fait partie du problème des banlieues françaises: il s’agissait d’un grand projet et c’est l’une des raisons pour lesquelles elles sont inhabitables, en raison de leur échelle et de la nécessité qu’il y avait d’en faire quelque chose d’impressionnant. (richard sennet 2014)

Il convient de valoriser le local sans l’enfermer dans l’entre-soi, de motiver les actions de terrain mais de les articuler avec les projets métropolitains.

Il est essentiel de penser l’espace métropolitain comme un système de réseaux, matériels et immatériels.

La solution se situe dans un local renforcé et mis en réseau avec le métropolitain, le national, l’européen et le mondial dans un système d’échanges solidaires.

8PROJET_CARTE-RESEAU-METROPOLITAIN

URBANISM OF SMALL ACTS FRAN TONKISS

“small urbanism is not a simple niche, transient or low impact. The point is they scale up- across different sites and cities- to a broader urban political economy of investment, intervention and social return. These interventions matter because of the realities they create in place- housing, workplaces and social infrastructure, chidcare and play spaces, open and green spaces, meeting places and markets, information exchanges and political venues”. Urbanism of small acts Fran Tonkiss